Accord de Paris : verts de rage contre la décision américaine

ublié le 02/06/2017 à 14H09
Comme il l’avait promis dans son programme électoral, Donald Trump fait le choix de retirer les USA, deuxième pollueur à l’échelle mondiale, de l’accord de Paris. La CFDT s’inquiète mais reste mobilisée.
Entre consternation et colère, tous les pays ont réagi à l’annonce faite le 1er juin 2017 par le président des États-Unis. Voté en décembre 2015 par 195 pays pour contenir le réchauffement climatique en-dessous de deux degrés d’ici à la fin du siècle, ratifié à ce jour par 147 pays, l’accord de Paris était le premier consensus mondial en faveur de la transition écologique (retrouvez notre dossier complet ici). En annonçant son retrait de l’accord, Donald Trump envoie un très mauvais signal au reste du monde.
Car, avant même cette décision, l’objectif de l’accord de Paris était déjà mis en péril, les promesses des pays pour réduire leurs émissions ne permettant pas, pour le moment, de faire baisser le thermomètre en-dessous des trois degrés par rapport à l’ère préindustrielle. Tandis qu’il faudrait réviser à la hausse ces indicateurs, les USA, deuxième émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, se désolidarisent de toute responsabilité dans le réchauffement climatique. Une annonce qui menace la planète et accentue l’injustice envers les pays les plus exposés actuellement aux sécheresses, typhons et à la montée des eaux des océans.

Ce que demande l’accord de Paris
À Paris, les communautés de pays du monde entier ont validé une feuille de route par laquelle elles s’engagent à établir des plans climat, en toute transparence, et à les réviser tous les cinq ans à la hausse. Ce qui était demandé aux USA, fin 2015, c’était précisément de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 28 à 26% d’ici à 2025. Les Américains devaient également contribuer au financement du fonds vert international destiné à aider les pays pauvres à se développer avec des énergies renouvelables. Les USA avaient promis une aide de 3 milliards de dollars qui ne seront donc pas versés. Le président américain a en outre clairement expliqué qu’il voulait sauver l’industrie du charbon, en dépit de son déclin programmé et tandis que d’autres secteurs se développent (dont les gaz naturels et les énergies renouvelables).
Derrière cet acte de « désinvolture majeure » comme l’a qualifié le nouveau ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot, l’entrée en résistance des pays signataires devra être forte pour faire vivre l’accord malgré la décision de Donald Trump.

Organiser la résistance écologique
Beaucoup de villes américaines ont annoncé dans la nuit qu’elles respecteraient leurs engagements en faveur du climat, de même que des centaines d’investisseurs, de chercheurs et d’entreprises, y compris des sociétés pétrolières comme ExxonMobil, qui s’étaient prononcées pour la fin des énergies fossiles.
Comme l’a martelé la CFDT au sein de la Confédération syndicale internationale lors de la Cop 21 qui a permis le vote de l’accord de Paris, il n’y a pas d’alternative pour la planète dont l’avenir, quelles que soient les contraintes de l’accord et la décision des USA, passe par la décarbonation de l’économie mondiale. Il n’y a pas d’autre avenir non plus pour les travailleurs. La CFDT, engagée depuis de nombreuses années pour la transition énergétique, espère vivement que le verdissement des échanges commerciaux se renforce et qu’un débat sur la compétitivité des entreprises vertueuses s’impose rapidement. 

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