Les nouvelles projections démographiques du Conseil d’orientation des retraites

Publié le 01/02/2017 à 09H40
La réunion plénière du Conseil d’orientation des retraites (Cor) qui s’est tenue le 25 janvier dernier était consacrée aux dernières projections démographiques de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).
Actualisées tous les six ans, ces données sont essentielles afin d’anticiper les besoins de notre système de retraite sur le long terme et assurer son équilibre financier. Elles permettent d’estimer combien de personnes seront en âge de travailler par rapport au nombre de personnes à la retraite dans notre pays en 2020, 2030, voire jusqu’en 2070.
Premier enseignement apporté par l’étude de l’Insee, l’espérance de vie à la naissance devrait continuer de progresser et atteindre, en 2070, 90,1 ans pour les hommes et 93 ans pour les femmes. La France devrait compter 76,5 millions d’habitants au 1er janvier 2070, soit 10,7 millions d’habitants de plus qu’en 2013, date du dernier recensement. Toujours selon l’Insee, le nombre de personnes de plus de 65 ans va progresser fortement jusqu’en 2040 pour atteindre 25 % de la population française (contre 18 % en 2013) puis évoluera moins fortement avec la fin progressive de l’effet du baby-boom.
Par rapport aux précédentes projections démographiques réalisées en 2010, il n’y a pas de changement majeur. L’Insee maintient son estimation de taux de fécondité (1,95 enfant par femme), révise un peu à la baisse le solde migratoire pour tenir compte du nombre de départs, en progression, et estime que les gains d’espérance de vie à partir de 2040 seront légèrement plus importants que projetés en 2010.
L’enjeu de prévenir et reconnaître la pénibilité
« Ces données sont plutôt de bonnes nouvelles, même si l’augmentation de l’espérance de vie, plus importante que prévu, à partir de 2040 soulève forcément des questions sur l’équilibre financier du régime à long terme, explique le secrétaire national Frédéric Sève. Par ailleurs, les travaux de l’Insee montrent que l’augmentation de l’espérance de vie ne signifie pas pour tous les salariés une augmentation automatique de la durée de leur retraite en bonne santé. Il existe des inégalités à la fois entre les catégories sociales et entre les hommes et les femmes. Les conditions de travail durant la vie active restent, en la matière, un facteur déterminant, d’où l’importance pour la CFDT de travailler à la fois sur la prévention et la reconnaissance de la pénibilité au travail. »

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