Infirmiers anesthésistes, la CFDT reste cohérente

Depuis plusieurs années les infirmier(e)s anesthésistes diplômé(e)s d’État ont été engagés(es) dans différents programmes et groupes de travail, dans le cadre de la réingénierie du diplôme, avec le ministère de la Santé. La CFDT, représentée aussi par des professionnels IADE, a participé à toutes ces réunions.
Infirmiers anesthésistes, la CFDT reste cohérente
Le diplôme a été ré-ingénié et le grade de Master lui a été accolé. Depuis, les syndicats professionnels et les organisations syndicales ont mené des actions, parfois différenciées, pour parvenir à une reconnaissance statutaire et salariale.
Dernièrement, le décret d’actes a fait l’objet d’un travail d’adaptation. La version finale a abouti en septembre 2016 à la reconnaissance d’une certaine autonomie dans la stratégie d’anesthésie et d’une exclusivité de compétence dans les transports infirmiers inter hospitaliers (TIIH) pour les patients intubés, ventilés et/ou sédatés.
Fin Septembre 2016, le ministère de la Santé a auditionné les différentes OS représentatives dans la FPH pour connaître leur demande de revalorisation.
La CFDT, tenant compte du contexte social et budgétaire tendu, et de la cohésion de l’ensemble des grilles de la FPH a proposé un mixte entre un gain indiciaire (60 pts pour les ISG4 et IsG3 et 40 pts pour les IADE en catégorie active) et indemnitaire (doublement de la prime de 120 €).
La CFDT, attachée à la reconnaissance managériale, a également proposé une revalorisation des grilles des cadres de santé issus de la filière anesthésie par un gain d’indice, de NBI ou encore l’attribution de la prime spécifique IADE obtenue en 2011.
En Janvier 2017, la CFDT était présente au ministère de la Fonction publique à une ultime réunion de négociations, il en a résulté :
la création d’un corps spécifique IADE impliquant leur sortie du corps des infirmiers en soins généraux et spécialisés ;
le protocole sur les Parcours Professionnel, les Carrières et les Rémunérations  (PPCR) mis en œuvre avec :
la revalorisation prévue au 1er janvier 2019 avancée au 1er septembre 2018 ;
le transfert d’une partie des primes vers l’indiciaire (+ 9 pts d’Indice Majoré, donnant lieu à un abattement sur les primes équivalent à 7 pts d’indice majoré) ;
une amélioration de la fin de carrière pour les échelons terminaux des 2 grades : + 31 pts d’IM pour l’échelon terminal du corps; + 27 pts d’IM pour l’échelon terminal du premier grade.
La mise en œuvre de PPCR représente au total +19 pts d’indice majoré en moyenne sur la période considérée d’application.
La création d’une Nouvelle Bonification Indiciaire (NBI)  de 15 points mensuels.
La majoration de la prime spéciale à 180 € mensuels (contre 120 € aujourd’hui).
L’application de la prime spéciale et de la NBI aux IADE ayant opté pour le maintien dans le corps classé en catégorie active.
Les textes mettant en œuvre ces mesures seront examinés au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière de mars et publiés dans la foulée.
Ces propositions sont désormais non négociables. La CFDT demande néanmoins que les cadres de santé issus de la filière IADE soient intégrés dans le corps spécifique des IADE et qu’une « justice » indiciaire leur soit octroyée !
Certains syndicats sont encore prêts à voter contre ces propositions. Persister dans le refus est pour la CFDT une lourde responsabilité car le cabinet du premier ministre nous a déjà informé qu’il n’y aura pas d’autres propositions et qu’en cas de refus, les professionnels de la FPH ne bénéficieraient d’aucune revalorisation.
La profession IADE est mal connue par le grand public, ne la rendons pas impopulaire aux yeux des professionnels de santé par un refus obstiné.
Si ces propositions sont jugées insuffisantes par certains, au regard des  revalorisations dans notre secteur, quel syndicat osera annoncer à une aide-soignante ou une IBODE que son syndicat à voter contre une revalorisation d’un peu plus de 130 euros mensuel ? 
Pas la CFDT Santé Sociaux.
Cet épisode, dont l’issue pourrait être fatale pour les IADE, montre une fois de plus que si les ministères de la Santé depuis 2010 avaient su organiser la concertation globalement sur le dossier LMD, comme la CFDT Santé Sociaux le préconisait, nous n’en serions pas là.
A cet époque, le protocole que la CFDT n’a pas soutenu (contrairement à certaines OS qui aujourd’hui font la surenchère) parce qu’il ouvrait la voix dans la FPH à la suppression de la catégorie active contre l’accès des infirmiers à la licence, a définitivement déstabilisé la cohérence des métiers dans la FPH.
La CFDT Santé Sociaux voulait rassembler dans un même accord les revendications d’une classification des métiers dans le cadre du LMD qui aurait pu se défendre ultérieurement dans le cadre de PPCR.
Pour la CFDT Santé Sociaux, cet amateurisme des ministères devant ce type de dossier que les branches du privé appréhendent régulièrement continuera d’avoir des conséquences préjudiciables pour les métiers de la FPH si aucune décision n’est prise à l’avenir. Une injustice sociale pour la CFDT Santé Sociaux.

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